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Introduction

Anomalies
LES LUNETTES


  • Historique :
    Le philosophe grec Aristophane savait que le verre pouvait être utilisé sous forme de verre fondu. Ptolémée avait reconnu la régularité fondamentale des lois optiques de réfraction de la lumière et y avait consacré de nombreux écrits. Roger Bacon prouva vers 1250 que les malvoyants pouvaient à nouveau reconnaître des caractères à l'aide de verres polis. Mais il fallut attendre encore trois siècles pour que Snellius formule les lois de réfraction entre 1600 et 1620.
    Les moines du Moyen - Age développèrent une "pierre de lecture", selon les théories du mathématicien arabe Alhazen (vers 1000 après Jésus-Christ). Celle-ci était composée en majeure partie de cristal de roche ou de pierre fine. Elle était polie en forme d'hémisphère et servait à agrandir l'écriture. La pierre fine utilisée en particulier était le béryl (pierre précieuse) pour sa belle transparence.


    Pierre de lecture: ("Beryllus"). Musée de l'optique à Oberkochen.

    A l'époque, seuls les souffleurs de verre de Venise étaient capables de fabriquer du verre "blanc". C'est donc des célèbres fabriques de Murano que sortirent les premiers verres polis. Vers la fin du XIIIème siècle, on eut l'idée d'encadrer de bois ou de corne une paire de ces verres et de les accoupler pour en former une unité. Porter des lunettes était considéré au Moyen - Age comme un signe de connaissances étendues. Cependant, le nom de "lunettes" ne leur fut attribué que vers 1850 et vient du latin "luna" qui signifie "lune", dont les lunettes ont conservé la forme.

  • Les lunettes :
    Si l’acuité visuelle sans correction est insuffisante, un examen ophtalmologique est nécessaire. Une monture et des verres d’essais permettent de rechercher la correction qui améliore la vision. L’ordonnance de lunettes en découle.
    Myopie, hypermétropie, astigmatisme, et presbytie peuvent être corrigés par des lunettes. Les règles de prescription des verres correcteurs dépendent de l’âge du patient, de l’importance du défaut visuel et de la gêne que celui-ci entraîne, des éventuelles maladies associées et des habitudes propres à chaque ophtalmologiste.
    Il existe de très nombreux types de lunettes, dont voici les principaux paramètres :
    - les matières
    - les traitements de surface
    - l’épaisseur
    - les filtres solaires
    - le nombre de foyers
    - le défaut visuel
    - les maladies associées
    - les montures

    • Les matières

      Il existe des verres organiques, minéraux et composites.
      Les verres organiques sont des verres en plastique (résines chimiques polymérisées), légers et pratiquement incassables. Mais ils sont plus sensibles aux rayures. Ils répondent aux exigences de qualité et de solidité indispensables pour les enfants.
      Un verre organique consiste en une matière plastique fabriquée selon un procédé entièrement synthétique. Il est formé de macromolécules de liaisons organiques qui sont disposées les unes par rapport aux autres sans ordre périodique systématique. Le célèbre matériau CR 39 obéit à ce principe dans la fabrication des verres de lunettes organiques.
      Le matériau CR 39 est la première matière plastique utilisable pour produire des verres de lunettes organiques. Il est commercialisé sous ce nom en 1947 par l'entreprise PPG (Pittsburg Plate Glass).


      Structure chimique du matériau CR 39.

      Les verres minéraux sont composés de sable et d'éléments chimiques. Ils possèdent une très bonne qualité optique et ne se rayent pratiquement pas. Mais ils sont sensibles aux chocs et sont plus lourds.
      Le verre minéral est un produit de fusion qui est formé des éléments constitutifs suivants:
      70 % composants de base (quartz)
      20 % fondants (potasse et chaux)
      10 % durcisseurs (oxydes).


      Matières premières naturelles pour la fabrication du verre.

      Les verres composites combinent les qualités des verres minéraux et ceux des verres organiques. Ils offrent l’intérêt d’être à la fois rigides et légers mais ne sont encore indiqués que dans les faibles défauts de vision.

    • Les traitements de surface

      Ils sont destinés à combattre les trois facteurs qui altèrent les performances des verres : les rayures, les reflets, et la salissure.
      Les verres de lunettes ayant une couche durcissante sont plus résistants aux rayures. La qualité optique est préservée plus longtemps et la durabilité des verres est accrue.
      Un traitement antireflet existe pour éviter les reflets sur les verres de lunettes.

      Verres sans antireflet
      Verres traités antireflet

      La couche protectrice Clean-Coat est une couche hydrophobe (qui repousse l'eau). Elle a été spécialement mise au point afin de protéger les verres de lunettes pourvus d'un traitement antireflet multicouches et d'y atténuer l'encrassement. Le nettoyage des verres utilisés quotidiennement en est nettement simplifié.






    • L’épaisseur

      Certains défauts visuels doivent être corrigés par des verres épais particulièrement inesthétiques. Pour y remédier, on dispose de procédés qui permettent de les amincir.

    • Les filtres solaires

      Ils protègent l’œil des ultraviolets émis par le soleil. Il en existe différents types, mais nou n'en dresserons pas la liste complète.
      Le choix se fait en fonction :
      - du confort,
      - du rendu des couleurs,
      - et de l’efficacité sur la protection contre les rayonnements nocifs.
      Il existe des verres de type gris, vert, brun. Le verre peut être à teinte fixe ou variable. S’il est variable, on dit qu’il est «photochromique».
      Les verres photochromiques présentent la propriété typique de s'assombrir à mesure que l'intensité du rayonnement lumineux de courte longueur d'onde s'accroît et de s'éclaircir de nouveau, lorsque l'intensité faiblit. Les verres photochromiques s'adaptent aux variations de l'éclairement ambiant et offrent ainsi une protection optimale contre l'éblouissement en toute circonstance.
      Les verres photochromiques minéraux sont fabriqués à base de borosilicate. Ils obtiennent leur effet photochromique par l'ajout d'halogénures d'argent dans le verre en fusion.
      Ce n'est que très récemment qu'il a été possible de fabriquer des verres organiques dont les propriétés photochromiques sont comparables à celles des verres minéraux.
      Les verres organiques photochromiques contiennent dans la face avant du verre, à environ 0,15 mm d’épaisseur, des millions de molécules photochromiques. Celles-ci changent de structure chimique lorsqu'elles sont exposées aux rayons ultraviolets et à la lumière bleue de faible longueur d'onde. A l'image d'un bouton de fleur qui éclôt, elles s'ouvrent et colorent le verre. Si le rayonnement ultraviolet diminue ou s'il n'existe aucune composante UV (comme c'est le cas à l'intérieure d'une pièce), les molécules se referment et le verre s'éclaircit en prenant une légère teinte filtrante. Etant donné que les molécules ne sont localisées qu'à la surface du verre, celui-ci s'assombrit uniformément sur toute sa surface, indépendamment de sa puissance et de son épaisseur.

    • Le nombre de foyers

      Plusieurs types de verres existent:
      - les verres à un foyer (unifocaux)
      - les verres à deux foyers (bifocaux)
      - les verres à triple foyer
      - et les verres progressifs.
      Les verres de lunettes sont unifocaux pour la myopie, l'hypermétropie, et l'astigmatisme. Ils sont appelés à un foyer car la puissance optique est la même pour tout le verre.
      Les verres bifocaux, à triple foyer et progressifs sont surtout utilisés quand une presbytie vient s'ajouter à un défaut visuel préexistant. Les verres à double foyer comportent un segment supérieur, qui corrige la vision de près, et un segment supérieur pour la vision de loin. Ceux à triple foyer se composent en outre d'un troisième verre pour la vision intermédiaire. Les verres progressifs assurent à la fois la vision de près et de loin de façon continue. La puissance du verre varie dans ce cas du haut vers le bas.

    • Le défaut visuel

      La myopie est corrigée par des verres de lunettes concaves ou divergents (surface en creux). Pour l'hypermétropie, la presbytie et l'aphakie, les verres sont convexes ou convergents (plus épais au centre que sur les bords). Ils sont conçus pour rapprocher les images sur la rétine. Enfin, ils sont toriques ou cylindriques pour l’astigmatisme, ceci afin de compenser les courbures de la cornée.

    • Les maladies associées

      Pour certaines maladies oculaires, des verres spéciaux peuvent être conseillés. C’est le cas des « rétinopathies pigmentaires », maladies héréditaires qui se traduisent par des altérations progressives de la rétine et donc de la vision.

    • Les montures

      Support des verres, les montures (forme, matière, solidité,…) ont leur importance. Chez les enfants en particulier, le choix d’une monture adaptée (dimensions, robustesse, légèreté,…) revêt une importance.


      Diverses montures de lunettes

Corrections

Conclusion